[ITW B2B ROCKS] Stéphanie Hertrich, Cloud Architect chez Microsoft
Les professionnels du SaaS et de la tech se sont donné rendez-vous en septembre 2018 pour la 6e édition de l’événement B2B Rocks.
Stéphanie Hertrich, Cloud Architect chez Microsoft, nous partage son expérience et son point de vue sur le recrutement d’ingénieurs dans les startups tech.
Quels sont les faits marquants que vous retenez de cette conférence How to build & scale your tech team ?
Stéphanie Hertrich :
La question du recrutement est un sujet-clé. On revient souvent à la culture d’entreprise. Une personne dans le public a posé la question du choix de la source pour recruter : comment trouver la bonne personne, ou la bonne entreprise de recrutement ?
Il n’y a pas « une » bonne entreprise de recrutement.
Il faut aller chercher les développeurs et développeuses motivés là où ils sont, c’est-à-dire dans les événements ou rencontres techniques. Allez chercher les développeurs dans les meetups associés aux technologies que vous recherchez.
Ces gens passionnés recherchent une entreprise qui a une culture qui va les attirer. Ils sont attachés aux valeurs de l’entreprise. C’est un ensemble de cases à cocher qui font qu’une entreprise est attractive ou non pour ces talents.
Faire attention aux ingénieurs, c’est aussi faire attention au matériel qu’on met à leur disposition. L’un des manières d’éviter le turnover est de leur proposer des conditions matérielles confortables pour qu’ils puissent travailler dans de bonnes dispositions, être performants... et qu’ils aient envie de rester.
Pouvez-vous me parler de la culture de Microsoft, qui a justement peu de turnover ?
Stéphanie Hertrich :
Je pense qu’on ne peut pas comparer des grandes entreprises et des startups en ce qui concerne le turnover. Les talents ne vont pas rechercher la même chose chez un gros acteur tech comme Google ou Microsoft, et chez une startup. Ce ne sont pas forcément les mêmes personnes qui souhaitent évoluer dans une startup. Ils sont conscients qu’on ne retrouve pas dans une startup les mêmes avantages (RTT, CE, package salarial, etc.) que dans un grand groupe. La manière de recrutement n’est donc pas forcément la même : on n’attire pas les talents de la même manière.
A titre personnel, cela me plairait de travailler dans une startup comme dans un grand groupe. Dans une startup, je pourrais avoir une incidence directe sur le produit et sur la stratégie de l’entreprise. Je ferais partie « de l’aventure ». A l’inverse, dans un grand groupe, si je ne suis plus là demain, les conséquences se feront moins ressentir.
Les avantages sont très différents entre les deux types de structure, même si certaines choses se recoupent, comme la passion de la tech.
Un sujet que vous aimeriez retrouver l’année prochaine à B2B Rocks ?
Stéphanie Hertrich :
Plus qu’un sujet à aborder, je me demandais s’il y avait des développeurs ou CTO présents dans la salle. Il y a bien des CEO de startups de la tech, mais les CTO ou développeurs n’ont pas l’air d’être présents.
Stéphanie Hertrich est Cloud Architect chez Microsoft. Elle travaille étroitement avec les éditeurs de logiciels et les startups pour faire mûrir leurs produits d’un point de vue technique, de la conception à l’optimisation dans le cloud. Sur son site Sous le capot, elle donne la parole à des équipes techniques et des CTO pour partager leurs expériences. Enfin, elle a rejoint Duchess France en 2015, pour valoriser et promouvoir les femmes développeuses et créer des vocations auprès d’autres femmes et jeunes filles.
Les contributeurs experts sont des auteurs indépendants de la rédaction d’appvizer. Leurs propos et positions leur sont personnels.