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Obligation de facturation électronique B2B en 2026 : tout ce qu’il faut savoir !

Obligation de facturation électronique B2B en 2026 : tout ce qu’il faut savoir !

Par Jennifer Montérémal

Mis à jour le 15 juillet 2025, publié initialement le 29 juillet 2022

On en parle depuis pas mal de temps maintenant, et certaines entreprises l’intègrent déjà dans leurs services : la facturation électronique B2B arrive en force. Dès le 1er septembre 2026, recevoir et émettre l’e-facture commencera à devenir obligatoire pour la plupart d’entre elles.

Dans le but de lutter contre la fraude à la TVA et d’aller plus loin dans la simplification administrative, la loi de finances pour 2020 a généralisé la dématérialisation des transactions inter-entreprises et l’obligation d’e-reporting (transmission des données à l’administration fiscale).

Nouvelles règles et nouvelles plateformes, voici un tour d’horizon de ce que sera la facturation électronique B2B dès 2026.

Le périmètre d’application de la facture électronique B2B

Qui est concerné par la dématérialisation des factures ?

En vigueur dans le cadre des activités liées à la commande publique, via le portail Chorus Pro, la facture électronique, ou e-facture, devient la règle en France.

C’est la loi de finances 2020, plus précisément son article 153, qui étend cette obligation à toutes les transactions entre assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée.

Autrement dit, toutes les entreprises opérant en France et en B2B sont concernées par l’e-invoicing, et ce, quelle que soit leur taille :

  • entreprises de taille intermédiaire (ETI) ;
  • petites et moyennes entreprises (PME) ;
  • très petites entreprises (TPE) ;
  • grandes entreprises ;
  • entreprises individuelles.

Quels sont les objectifs de la facturation électronique B2B ?

Sur ses différents sites, l’État affiche clairement ses intentions quant à la généralisation de la facture électronique. Il s’agit d’obtenir une visibilité plus précise sur les transactions financières. Ainsi, l’administration :

  • pilote mieux sa politique de prévention et de lutte contre la fraude à la TVA ;
  • anticipe et analyse plus facilement la conjoncture macro-économique.

Toutefois, le gouvernement souligne également les avantages, pour les entreprises, à retirer d’un système de dématérialisation des factures dans la relation B2B.

Déjà, ce dispositif se révèle un véritable levier de productivité :

  • circuit de paiement simplifié et risque d’erreur diminué ;
  • factures intégrées dans des logiciels certifiés conformes, qui respectent les enjeux de confidentialité ;
  • système d’archivage permettant de retrouver facilement l’état d’avancement du règlement des factures émises et reçues.

Ensuite, l’entreprise réalise des économies :

  • le coût d’un logiciel de facturation est inférieur aux frais d’impression et d’affranchissement d’une facture au format papier ;
  • le coût de la déclaration de TVA se trouve aussi optimisé grâce à la possibilité du pré-remplissage.

Facturation électronique : le calendrier

La réforme de la facturation électronique prévoit l’obligation pour les entreprises concernées d’émettre des factures électroniques à leurs clients et de transmettre à l’administration fiscale un certain nombre d’éléments qui ont trait à ces factures.

Au départ, la loi avait prévu un calendrier de mise en œuvre s'échelonnant entre 2023 et 2025. Mais l’article 91 de la loi de finance pour 2024 fixe de nouvelles échéances :

  • 📅 à compter du 1er septembre 2026 : obligation de réception par toutes les entreprises de l’e-facture.

  • 📅 à compter du 1er septembre 2026 : obligation d’émettre des factures électroniques pour les grandes entreprises et ETI (plus de 250 salariés et/ou un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’€).

  • 📅 à compter du 1er septembre 2027 : obligation d’émettre des factures électroniques pour les PME et TPE (moins de 250 salariés et/ou un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’€).

☝️ Bien que le passage à la facture électronique obligatoire ne commence qu’en 2026, les entreprises ont tout intérêt à bien préparer leur transition. Plus tôt elles intègrent ces obligations en interne, moins elles risquent de créer un désavantage par rapport à leurs concurrents et clients B2B.

Quid de l’e-invoicing et de l’e-reporting ?

Qu’est-ce que l’e-invoicing ?

Pour saisir parfaitement tous les tenants et aboutissants de la réforme, il convient de comprendre exactement ce qu’est une facture électronique, qu’est-ce qui est attendu par l’État.

Une facture électronique est une facture entièrement dématérialisée, de sa création à son intégration en comptabilité, en passant par son envoi et sa réception.

Le tout sans papier ni saisie : c’est ce que l’on appelle l’e-invoicing.

Avantageux et sécuritaire, l’e-invoicing rend la facture infalsifiable et plus rapide à traiter :

  • il garantit l’identité de l’émetteur ;
  • il garantit l’intégrité de son contenu, inaltérable et non modifiable, tout au long du processus ;
  • il garantit un format lisible qui permet l’extraction automatisée des données nécessaires au traitement de chacune des étapes.

Qu’est-ce que l’e-reporting ?

Impossible d’évoquer l’e-invoicing sans parler de l’e-reporting.

Plus concrètement, ce terme désigne la transmission électronique de rapports, d’informations ou de données relatives à des opérations commerciales ou financières (montant de la TVA par exemple).

Dans le cadre de l’évolution de la réglementation, les organisations sont tenues à cette obligation d’e-reporting pour certaines transactions :

  • les opérations B2C réalisées par des entreprises soumises à la TVA en France ;
  • les opérations réalisées par des entreprises non installées sur le territoire national.

Là aussi, il s’agit de lutter contre les tentatives de fraude.

Les nouvelles mentions obligatoires

Parallèlement aux changements évoquées ci-dessus, quatre nouvelles mentions obligatoires devront figurer sur les factures électroniques, conformément au calendrier établi.

Il faudra notamment indiquer :

  • le numéro SIREN de l’émetteur ;
  • l’adresse de livraison, si elle diffère de celle du client ;
  • l'information selon laquelle les opérations donnant lieu à une facture sont constituées exclusivement de livraisons de biens ou de prestations de services, ou bien les deux ;
  • le cas échéant, la mention du paiement de la TVA sur les débits, si cette option a été choisie par le prestataire.

Comment mettre en place la facturation électronique en 2026 ? Les différents outils

Du modèle en Y au modèle en 5 coins

Pour mettre en place la facturation électronique B2B, l’administration fiscale a favorisé initialement le modèle en Y, structuré autour de trois acteurs principaux : l’entreprise émettrice de la facture, le client destinataire et la DGFiP.

En pratique, il reposait sur deux flux de transmission :

  • un flux de facture envoyé au client, via une PDP (Plateforme de Dématérialisation Partenaire) ou via le PPF (Portail Public de Facturation) ;
  • un flux de données fiscales transmis à la DGFiP, contenant les informations nécessaires au contrôle de la TVA.

Toutefois, face à une trop forte dépendance au PPF, ce schéma a évolué vers le modèle à 5 coins, reposant sur des échanges exclusivement entre plateformes privées, sous contrôle de l’État via un annuaire centralisé.

Plus concrètement, ces 5 « coins » désignent :

  • l’entreprise émettrice ;
  • sa PDP ;
  • l’annuaire central, ex PPF, qui indique où envoyer la facture ;
  • la PDP du client ;
  • l’entreprise destinataire.

☝️ Le Portail Public de Facturation ne joue donc plus aucun rôle dans l’échange des documents, et reste uniquement un outil de routage. Autrement dit, chaque entreprise concernée par la réforme doit désormais recourir directement ou indirectement à une Plateforme de Dématérialisation Partenaire !

Nouveau schéma :

© Esker

La PDP, ou Plateforme de Dématérialisation Partenaire

La Plateforme de Dématérialisation Partenaire reste le principal outil mis en place par l’État pour déployer la facturation électronique en 2026.

Cette PDP remplira notamment les fonctions suivantes :

  • émission, transmission et réception des factures électroniques dans le format structuré défini dans la relation commerciale entre les fournisseurs et leurs clients (Factur-X par exemple) ;
  • garantie du maintien de l’intégrité, de l’authenticité, de la lisibilité et de l’exhaustivité des données lors des opérations ;
  • transmission à l’administration fiscale des informations concernée par l’obligation d’e-reporting.

Liste des PDP pour la facturation électronique

Si vous êtes concerné par la réforme de la facturation électronique, vous aurez compris qu’il est temps de choisir votre Plateforme de Dématérialisation Partenaire !

Le site Impots.gouv.fr a déjà communiqué la liste des entreprises ayant obtenu leur immatriculation sous réserve. 👉

PDP immatriculées sous réserve

🛠️ Quelques exemples :

  • Esker, logiciel de digitalisation des processus procure-to-pay et order-to-cash, à destination des ETI et grands comptes ;

  • Flowie, plateforme unifiée pour les équipes achats et financières exerçant dans des organisations aux processus complexes ;

  • Neotouch, solution de gestion et de traitement des factures clients ciblant les TPE, les PME et les ETI ;

  • Yooz, logiciel de dématérialisation des factures 100 % cloud, s’adressant à la fois aux directions financières de toutes tailles et aux cabinets d’expertise-comptable.

Par ailleurs, certains éditeurs sont encore en cours d’immatriculation, à l’exemple d’Axonaut, solution de gestion d’entreprise complète pour TPE et PME, intégrant un module de facturation électronique.

Notez enfin que des plateformes se positionnent comme Opérateurs de Dématérialisation (OD), c’est-à-dire comme prestataires techniques aidant les entreprises à émettre ou recevoir leurs factures électroniques, mais en passant par une PDP certifiée. Tel est le cas de Zeendoc, outil de gestion électronique des documents associé à la Plateforme de Dématérialisation Partenaire Doxallia.

Facture électronique B2B : les changements à venir en bref

À compter du 1er septembre 2026, les entreprises devront maîtriser l’e-facture sur le bout des doigts et passer à la dématérialisation en toute conformité.

Parallèlement, il leur faudra choisir une Plateforme de Dématérialisation Partenaire certifiée prenant en charge la facturation électronique B2B et satisfaisant les obligations d’e-reporting auprès de l’administration fiscale.

Gain de temps, économies, sécurité et clarté dans la gestion comptable des organisations au programme !

Jennifer Montérémal

Jennifer Montérémal, Editorial Manager, Appvizer

Actuellement Editorial Manager, Jennifer Montérémal a rejoint la team Appvizer en 2019. Depuis, elle met au service de l’entreprise son expertise en rédaction web, en copywriting ainsi qu’en optimisation SEO, avec en ligne de mire la satisfaction de ses lecteurs 😀 !

Médiéviste de formation, Jennifer a quelque peu délaissé les châteaux forts et autres manuscrits pour se découvrir une passion pour le marketing de contenu. Elle a retiré de ses études les compétences attendues d’une bonne copywriter : compréhension et analyse du sujet, restitution de l’information, avec une vraie maîtrise de la plume (sans systématiquement recourir à une certaine IA 🤫).

Une anecdote sur Jennifer ? Elle s’est distinguée chez Appvizer par ses aptitudes en karaoké et sa connaissance sans limites des nanars musicaux 🎤.