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Slashing : un quart des Français exercent une activité professionnelle complémentaire !

Slashing : un quart des Français exercent une activité professionnelle complémentaire !

Par Jennifer Montérémal

Le 23 septembre 2022

Vous exercez une activité principale, mais consacrez quelques heures par semaine à votre petite entreprise de vente et livraison de délicieux cookies ? Alors vous êtes peut-être sans le savoir un slasher.

L’entreprise d’études de marché Creatests vient de réaliser une enquête sur ce phénomène dans le cadre du Salon SME qui s’est tenu du 19 au 20 septembre.

Elle fait suite à celle déjà menée en 2016, alors que l’on comptait déjà de nombreux pluri-actifs en France.

Où en est-on concrètement aujourd’hui ?

Zoom sur la tendance du slashing

Pour rappel le slashing, aussi appelé moonlight business, désigne le fait d’exercer une seconde activité rémunérée et déclarée en parallèle de son job principal.

Si ce phénomène a toujours existé et que le terme « slasher » a été popularisé dès 2007 avec l’ouvrage One Person, Multiple Careers de Marci Alboher, il tend à prendre de l’ampleur dans l’Hexagone.

À tel point qu’on se rapproche de plus en plus du modèle américain qui a depuis bien longtemps adopté ce mode de fonctionnement.

Un phénomène en plein boom

Première donnée de l’enquête qui saute aux yeux : le nombre de slashers a fortement augmenté en France.

En effet, depuis la dernière étude de 2016, leur nombre est passé de 4 à 6 millions. Un chiffre qui correspond… à un quart des travailleurs actuels !

De plus, 39 % de ces pluri-actifs consacrent tout de même entre 5 et 10 heures par semaine à cette seconde activité (36 % moins de 5 heures et 25 % plus de 10 heures).

Pourquoi une telle augmentation du nombre de slashers ?

L’exercice de ce job complémentaire est complètement choisi pour 62 % des répondants. Ils sont seulement 4 % à déclarer subir partiellement ou totalement le slashing.

Mais qu’est-ce qui motive ces gens à vouloir ainsi travailler plus ?

Bien sûr, l’émergence de nouvelles organisations du travail post-Covid joue un rôle clé. Par exemple, le télétravail favorise une meilleure organisation de son temps pour laisser plus de place à des projets personnels.

Par ailleurs, la simplification de la gestion d’une micro-entreprise a pesé sur le boom des auto-entrepreneurs (65 % des créations d’entreprise). D’ailleurs, les néo-slashers représentent 36 % des sondés, contre 20 % qui exercent cette seconde activité depuis plus de 3 ans.

Enfin, notons que la digitalisation de la société et des outils de travail facilite la vie des pluri-actifs. Si la prospection de nouveaux clients par le bouche-à-oreille et le réseautage reste la méthode privilégiée par 63 % des répondants :

  • 38 % affirment recourir à des plateformes web ;
  • 23 % à des techniques de marketing digital telles que l’achat de mots-clés.

Travailler plus pour gagner plus

29 % des slashers souhaitent avant tout tirer des revenus d’un hobby ou d’une passion. 7 % préparer une reconversion.

Toutefois, ne nous voilons pas la face. Pour 67 % d’entre eux, l’augmentation des revenus constitue la première source de motivation.

Et pour cause, si ces activités annexes rapportent moins de 300 euros nets pour 46 % des sondés, elles génèrent :

  • entre 300 et 1 000 euros nets pour 37 %,
  • entre 1 000 et 3 000 euros nets pour 14 %,
  • plus de 3 000 euros nets pour 3 %.

De quoi mettre un peu de beurre dans les épinards… et de promettre une longue vie au slashing au regard de l’inflation actuelle !

Jennifer Montérémal

Jennifer Montérémal, Editorial Manager, Appvizer

Actuellement Editorial Manager, Jennifer Montérémal a rejoint la team Appvizer en 2019. Depuis, elle met au service de l’entreprise son expertise en rédaction web, en copywriting ainsi qu’en optimisation SEO, avec en ligne de mire la satisfaction de ses lecteurs 😀 !

Médiéviste de formation, Jennifer a quelque peu délaissé les châteaux forts et autres manuscrits pour se découvrir une passion pour le marketing de contenu. Elle a retiré de ses études les compétences attendues d’une bonne copywriter : compréhension et analyse du sujet, restitution de l’information, avec une vraie maîtrise de la plume (sans systématiquement recourir à une certaine IA 🤫).

Une anecdote sur Jennifer ? Elle s’est distinguée chez Appvizer par ses aptitudes en karaoké et sa connaissance sans limites des nanars musicaux 🎤.