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La méthode agile pour mieux travailler en équipe

La méthode agile pour mieux travailler en équipe

Par Colin Lalouette

Le 2 février 2017

La question de la méthode de travail employée en entreprise pour travailler à plusieurs est toujours d’actualité et a énormément évolué au fil du temps. Le secret pour une gestion de projet réussie est à présent d'appliquer la méthode agile. Objectifs : améliorer des processus de travail, et in fine la productivité. 

Les méthodes de gestion de projet traditionnelles

Un déroulé linéaire

La méthode agile s’oppose aux méthodes traditionnelles classiques. Avant elle, on abordait le déroulé d’un travail d’équipe de façon linéaire : avec un ordre précis d’étapes successives. Cet effet « tunnel », qu’il se décline par des cycles en v ou waterfall – en cascade – correspond à une démarche prédictive et séquentielle. Dans la méthode Kanban, on cherche à fonctionner en flux tendus. Selon la roue de Deming, on fait un checking de chaque étape avant validation. Pour autant, aucun retour en arrière n’est facilité. Si bien qu’en cas d’imprévu, le déroulé est freiné, voire suspendu.

Un protocole rigide

On part d’un cahier des charges se voulant exhaustif. Puis on planifie l’ensemble du travail de A à Z, avec les durées et enchaînements propres à chaque étape. Procéder ainsi, c’est partir de l’hypothèse que l’environnement est connu, et qu’aucun aléa ne viendra perturber le plan. Ce qui est peu pragmatique, puisque l’actualité du marché ne cesse d’évoluer. Et les contraintes et impératifs du travail lui-même sont souvent amenés à changer.

Un risque de décalage

Un déphasage vient peu à peu creuser un fossé entre le plan initial, et le résultat final. Ce qui, en soit, n’est pas forcément mauvais. Par contre le référentiel étant celui du cadre de départ, le prestataire peut se voir reprocher cette évolution. Il est plus avisé de réajuster les avancées du travail au fur et à mesure et en fonction des attentes du client, qui elles-mêmes peuvent changer. Aussi, les jalons de contrôle permettent de remettre en question au plus tôt certaines directives prises, évitant l’accumulation d’une frustration et d’obstacles de plus en plus grands.

Les méthodes agiles: être plus efficace sans stress

Le constat de départ

C’est du secteur informatique qu’est née la méthode agile. En 1994, une étude du Standish Group constate que 31 % des projets informatiques sont arrêtés en cours de route, 52 % occasionnent un dépassement de délai et de budget. Et seuls 16 % aboutissent avec succès. Une réalité alarmante, qui a notamment poussé à un changement de paradigme.

Les premières applications

Dans les années 90, différentes méthodes agiles sont apparues : Scrum, la plus utilisée, également XP eXtreme Programming, RAD – Développement Rapide d’Applications – ou encore Chrystal Clear. En 2001, dix-sept acteurs importants dans le développement logiciel se sont rassemblés pour écrire un manifeste énonçant les critères de l’approche agile. Pour le software development, ou le déploiement de processus ITIL, ceux-ci sont devenus référents et un outillage est à présent disponible en open source.

Se recentrer sur le client

Le déroulé de la méthode agile participe à impliquer le client du début à la fin du travail. On est plus proche de la demande, et du besoin associé. La relation client / prestataire s’apparente dès lors plus à de la collaboration. Visibilité et transparence s’en trouvent accrues. Les avancées gagnent en lisibilité pour les deux parties : risques et fausses pistes éventuelles sont détectés plus tôt.

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Les itérations adaptatives

La méthode agile repose sur une approche empirique : on teste en continu pour se réajuster sans cesse. Sous la méthode scrum, on parle de sprints : il s’agit des cycles d’itérations incrémentales. Le product owner correspond au donneur d’ordre / client. Et le scrum master est la personne de l’équipe chargée d’appliquer l’approche agile.

Des délais moindres

Les méthodes agiles permettent de fournir plus rapidement un livrable, de tester plus vite un produit sur le marché. On raccourcit le time to market. Aussi, l’étude de marché à faire en amont n’a plus un caractère aussi impératif qu’avant. Autant lancer à mi-chemin et observer la réponse immédiate et tangible du consommateur, plutôt que de dresser des plans sur la comète au risque de perdre pied.

La bonne méthode pour les innovations

Conserver ce degré de souplesse tout au long du travail est encore plus crucial pour tout ce qui relève de l'innovation marché. Au lancement d’une nouvelle offre, en rupture avec ce qui se fait par ailleurs, l’étude de marché est quasi impossible. Comment préjuger des réactions du consommateur pour un produit qui n’existe pas ? Les smartphones il y a cinquante ans ne manquaient à personne, ce qui ne les a pas empêchés de devenir indispensables.

Le lean startup

Aussi les startups, à l’aune d’un nouveau concept, usent du lean. Elles lancent leur offre dans une première version, parfois bêta, et apprennent de la réponse du public. Les early adopters amènent une vague d’utilisateurs permettant de peaufiner la version suivante. L’amélioration se fait en continu : « on apprend en marchant ».

Les outils collaboratifs

Concrètement, comment injecter plus de souplesse dans une entreprise ? Réponse : grâce aux outils collaboratifs. En favorisant la communication au sein des équipes de travail, vous intensifiez les échanges. Avec Slack pour communiquer par exemple, Trello ou Asana pour la gestion des tâches. Les plateformes collaboratives comme Office365, G Suite ou encore Zimbra ont également un vrai impact. Synchronisées avec les fonctionnalités contacts, mails et agenda, elles abattent les barrières entre collaborateurs pour travailler plus efficacement ensemble.

Débuter avec la méthode QQOQCP

La méthode QQOQCP est une méthode d'analyse d'une situation qui se veut simple et efficace. Elle peut être vue comme une méthode d'organisation à son niveau le plus basique, de gestion de projet dans certains cas oùbien comme un outil commercial : analyse d'une situation pour mieux comprendre son prospect et adresser ses besoins de manière pertinente. Ce n'est certainement pas la méthode la plus puissante ni la plus scalable à l'échelle d'une entreprise, mais elle a le mérite de mettre le pied dans l'agilité.

Conclusion

Les méthodes agiles ont révolutionné la manière de travailler en entreprise. Axées sur le résultat, plutôt que sur le projet, elles sont au plus près du marché – en BtoC (Business to Consumer) – ou du client – en BtoB (Business to Business).