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Le burndown chart, l'outil pour suivre l'avancement de votre projet

Le burndown chart, l'outil pour suivre l'avancement de votre projet

Par Nathalie Pouillard

Le 9 février 2021

Si les projets de votre entreprise s’inscrivent dans une méthodologie agile, le burndown chart devrait vous intéresser pour suivre l’avancement des différentes tâches au regard des objectifs de temps.

Parmi les outils scrum, celui-ci a l’avantage de vous aider à visualiser la productivité de votre équipe projet et le respect des délais assignés pour chaque projet.

Apprenez à créer votre propre burndown chart à travers 4 étapes et notre modèle Excel.

Burndown Chart : traduction

Le burndown chart (BDC) se traduit en français par graphique d’avancement.

En effet, il s’agit d’une représentation graphique de l’évolution de la quantité de travail restante sur une période de temps donnée.

Son interprétation permet de visualiser l’état d’avancement du projet et de faire des prévisions quant à l’atteinte des objectifs.

Composition d’un burndown chart et Scrum

Même s’il peut s’appliquer à tout environnement et à tout type de projet, le burndown chart est un outil de contrôle surtout utilisé dans le cadre de la méthode agile Scrum.

En général, il comporte deux axes :

  • le temps de travail nécessaire à la réalisation d’un projet (estimation du nombre de jours ou d’heures requis) sur l’axe horizontal ;

  • le travail qu’il reste à faire (somme des durées estimées de toutes les tâches, ou total des user stories traduites en points) sur l’axe vertical.

☝️  Bon à savoir : la méthode Planning poker permet d’estimer la charge de travail en points.

En Scrum, il y a deux types de burndown chart :

  • le burndown d’itération (ou de sprint), où l’unité de temps utilisée est souvent le jour, puisque qu’une itération, ou cycle de développement, dure en général de 2 à 4 semaines ; 

  • le burndown de release (relatif à la livraison d’une version), où l’unité est le sprint, le projet étant composé de plusieurs cycles de développement dont la durée totale couvre plusieurs mois.

exemple de burndown chart de release dont l’unité horizontale est le sprint et l’unité verticale le point © Agile in a Nutshell

Comment créer un burndown chart en 4 étapes

1. Définissez l’objectif

La première étape de la création d’un graphique d’avancement est d’identifier un objectif que vous souhaitez atteindre et de projeter les actions qui seront nécessaires pour assurer sa réalisation.

2. Découpez le projet en tâches et évaluez leur charge

À leur tour, vous subdivisez les actions que vous jugez nécessaires en tâches.
Grâce à l’estimation de l’effort requis pour chaque tâche et à l’évaluation des capacités de chaque personne de l’équipe, vous pouvez affecter un responsable pour chaque tâche.

3. Préparez le graphique

Il est temps de créer le burndown chart. Comme nous l’avons déjà vu, cela signifie représenter les informations à partir d’un graphique à deux axes :

  • horizontal, indiquant le temps (jours, heures, itérations, etc.),
  • vertical, indiquant l’effort (story points).

Puisqu’il s’agit du suivi de l’évolution du travail et du reste à faire, le point de départ n’est évidemment pas le zéro mais le haut du graphique, l’objectif étant d’atteindre le 0 à la fin avec une courbe descendante.

Si l’on prend l’exemple fourni plus haut, l’effort d’exécution est estimé à 160 points, le sommet de l’axe vertical indique donc ce point de départ de 160.

4. Complétez et analysez le graphique

Chaque jour, lors du daily scrum, le nombre de tâches restant à réaliser est passé en revue et réactualisé.

Vous allez renseigner votre outil au fur et à mesure avec ces informations. Si vous utilisez Excel, vous complétez un tableau qui vous permet de générer un graphique.

Pour visualiser l’état d’avancement réel par rapport à l’état d’avancement idéal :

  • commencez par tracer la droite d’évolution idéale en partant du haut de l’axe vertical jusqu’au bout de l’axe horizontal ;
  • comparez avec la courbe de la progression réelle dans une autre couleur.

exemple de sprint burndown chart online avec la courbe idéale et la courbe réelle © Trello

☝️  En général, au lancement du projet ou d’un cycle de développement, la courbe représentant la progression réelle se trouve au-dessus de la droite idéale, car l’équipe projet a besoin de temps pour être opérationnelle à 100 %.
Mais le retard est souvent rattrapé sur la deuxième moitié du graphique avec une accélération de l’accomplissement des tâches, l’équipe étant de plus en plus efficace.

Burndown Chart : Excel

Tout d’abord, pour créer votre burndown chart sur Excel, ou sur tout autre outil, assurez-vous que :

  • La quantité de travail et le temps alloués sont cohérents. L’ensemble des tâches ne doit pas être disproportionné par rapport au temps d’exécution. Sinon, il sera impossible de faire une estimation réaliste du retard.

  • Le backlog est revu à chaque sprint en fonction du travail effectué. Pour cela, on met à jour quotidiennement le travail restant en fonction du degré d’achèvement ou du retard dans l’exécution des tâches.

Pour faciliter votre travail, appuyez-vous sur un modèle comme celui que nous vous proposons ci-dessous, que vous pouvez télécharger gratuitement et personnaliser avec les spécificités de votre projet :

Modèle de tableau pour burndown chart

Télécharger

Qu’en est-il du burn-up chart ?

Le burn-up chart est également un instrument de suivi de projet. Cependant, ce dernier montre au contraire le travail que l’équipe a accompli jusqu’à présent.

La différence dans leur construction résulte de la manière dont les données sont saisies.

En fonction de l’angle sous lequel vous souhaitez présenter les informations, vous choisirez de le faire à partir d’un graphique ou de l’autre.

En général, le burndown chart offre une meilleure visibilité au niveau du sprint, tandis que le burn-up chart est plus intéressant à l’échelle du projet.

Nathalie Pouillard

Nathalie Pouillard, Editorial Manager, Copywriter et relectrice-correctrice

Avec une décennie d’expériences éditoriales à son compteur, Nathalie Pouillard est passionnée par les mots et la transmission de savoirs. Diplômée de Sup de Pub INSEEC Paris en conception-rédaction et stratégie publicitaire, et spécialisée en conception-rédaction, elle a plusieurs casquettes, dont la rédaction, mais aussi la correction et révision de textes pour divers secteurs (édition, communication en agences, audiovisuel). Ses compétences en stratégie éditoriale, référencement naturel et webmarketing l'amènent également à travailler sur des projets SEO. Elle a notamment travaillé dans le secteur associatif (pour la presse) et pour une start-up de conseil aux entrepreneurs.

Réalisations : articles, brèves et infographies pour le magazine trimestriel [NDLR] en Occitanie. Articles web sur l’actualité des SaaS et de l’entrepreneuriat. Gestion de projets pour l’égalité de traitement des femmes dans les médias (Femmes & Médias) : Annuaire des expertes, Esprit Critik.

Certifications : Lecture-correction (EFLC), Certificat Voltaire (expert), Certificat Le Robert (expert)