La digitalisation : l’antidote pour déconfiner les commerçants
Laurent Bouchou, directeur marketing international chez NewOxatis, revient sur l’importance que prend le digital dans le commerce, tout particulièrement en ces périodes de confinement.
Laurent Bouchou:
Je lisais encore hier un article titré « le e-commerce est mort, vive le commerce numérique » ou une formule équivalente.
Toujours est-il que nous vivons actuellement un véritable changement de paradigme dans le marché du commerce international. En 2020 le commerce passe clairement par le digital.
C’est la faute au virus ? Pas seulement. 40 millions de Français achètent sur Internet (source : Médiamétrie - Observatoire des usages Internet T1 2020). Les acheteurs, cyber ou pas, souhaitent acheter tout le temps et partout. Mais surtout ils désirent être livrés tout le temps et partout.
L’expérience client reste au cœur des enjeux de demain. L’UX se retrouve même au cœur de la prochaine mise à jour de l’algorithme de Google annoncée pour début 2021. Si vos clients sont contents, Google aussi sera heureux et vous le fera savoir.
L’état des lieux du e-commerce début 2020 : tous au service des TPME et de la proximité
Depuis déjà plusieurs années, l’e-commerce est de plus en plus utilisé par les commerçants et artisans, conscients du potentiel énorme de ce canal de diffusion. Il contribue au dynamisme des territoires, favorise notamment le commerce de proximité et la dynamique omnicanale plébiscitée par les consommateurs.
Aujourd’hui, plus que jamais, son rôle prend encore plus d’importance. 57 % des e-commerçants vendent à la fois en magasin et via leurs réseaux de distribution.
Le CA en boutique augmente, les acheteurs complètent régulièrement leur commande sur place. Une récente enquête nous apprend que les e-commerçants qui utilisent les 2 canaux simultanément enregistrent une augmentation de 14 % du CA du magasin (source : Profil du e-commerçant spécial TPE-PME, NewOxatis/Fevad/Kedge Business School, janvier 2020).
Les internautes sont en phase
Côté internaute, c’est l’attente. 75 % des e-acheteurs considèrent que les commerces de proximité devraient proposer une offre e-commerce (source : Baromètre Fevad/Médiamétrie, mai 2020).
Le futur se fera avec les acteurs digitaux. Le train est en marche et encore trop d’entreprises restent à quai. Oui les entrepreneurs sont davantage dans un esprit économe que dépensier. « Où serons-nous demain ? » ; « Si la situation perdure, je ferme. »
Même si c’est le Gouvernement qui le dit… ?!
Alors pour contrer la crise économique, le Gouvernement monte au créneau pour pousser les commerçants confinés à se digitaliser.
Plan de relance, initiatives en tout genre… Il existe aujourd’hui un portail numérique et un moteur de recherche pour trouver vos partenaires de demain (ceux qui ont déjà mis en place des moyens pour aider les commerçants), les artisans et les autres.
Nous avons vu passer la gratuité des frais de livraison pour les libraires indépendantes, la suppression de la commission chez Cdiscount, des offres en tout genre que les acteurs du numérique rêvaient de proposer à un auditoire captif.
Quels sont les freins à la digitalisation ?
Mais au-delà de ce contexte d’urgence, il est légitime de s’interroger : pourquoi tant d’entreprises sont-elles frileuses à l’égard du numérique ? Pourquoi cette peur de la technologie persiste-t-elle ?
Les freins à la digitalisation résident principalement dans de vieilles représentations du web. Le manque de compétences techniques et l’investissement financier sont les 2 principaux freins à la digitalisation des entreprises. Un commerçant ne souhaite pas passer son temps et son argent dans les problèmes de maintenance. La logique qui veut que les sites web soient l’apanage des geeks n’est pas totalement révolue.
Le digital s’adapte aux réalités des commerçants
Pourtant la force du digital c’est de donner des réponses à des problématiques bien réelles.
Il existe des solutions pour chaque commerçant et des centaines de partenaires prêts à les accompagner. Il y a de la place pour tous.
Quand je vois Burger King inciter les consommateurs à manger des Big Mac, Cdiscount faire cadeau de ses commissions, les files d’attente quotidiennes devant la librairie près de chez moi…
Qui aurait pu penser qu’un mode de livraison ou un simple compte Facebook soignerait le moral des confinés et sauverait les résultats de fin d’année… ?
Un rescapé du confinement témoigne
Depuis quelques mois, tous les jours, j’entends des histoires d’artisans ou de commerçants qui n’auraient jamais imaginé générer du chiffre via un site web, un réseau social ou encore des marketplaces.
Comment imaginer vendre ses produits dans le labyrinthe du web ? Aussi vertigineux que cela semble, je terminerai en évoquant l’expérience récente d’un vrai commerçant, Stéphane Quinery ; Il est directeur de la boutique de musique parisienne Paul Beuscher, une véritable institution qui s’est digitalisée il y a quelques années. Il me partageait son expérience des derniers mois :
« Lors du 1er confinement, nos clients habituels se sont tournés vers notre site et nos réseaux sociaux. Les clients arrivent à nous voir et s’aperçoivent que nous sommes capables nous aussi de les livrer rapidement, avec des bons prix et de vrais conseils ! C’est incroyable de pouvoir utiliser un site e-commerce avec toutes les fonctionnalités clés et être aussi actuel que les sites des géants… Surtout pour un magasin traditionnel habitué à un seul style de commerce. »
Si les ventes sur Internet ont dépassé les 100 milliards d’euros en 2019, l’année 2020 va vraisemblablement enregistrer de nouveaux records et entériner de nouveaux comportements d’achat.
Le digital est devenu cette année la manière indispensable de consommer. Et le nombre d’acheteurs ravis de pouvoir profiter de leur produit en plein confinement augmente aussi.
Alors, « Sauvons Noël », décalons le Black Friday, les soldes d’hiver, et profitons pleinement de la Pick Season.
À défaut d’aller skier, il y a ceux qui surferont sur les promos de fin d’année, et ceux qui dévaleront les pistes du digital. Et c’est bien ceux-là les grands gagnants de demain.
Laurent Bouchou est le Directeur Marketing International de NewOxatis, plateforme e-commerce pour créer et développer votre canal de vente en ligne à destination des particuliers et des professionnels.
Lancée en 2001, NewOxatis est rachetée en 2020 par le N° 3 mondial du transport maritime CMA-CGM pour continuer à faire du digital l’un des enjeux de demain.
NewOxatis accompagne chaque jour des milliers de marchands dans la réussite de leur business.