Maîtrisez le RevPAR pour améliorer les performances de votre hôtel !
Vous gérez un établissement hôtelier et vous avez entendu parler du RevPAR ?
Pour développer la rentabilité de votre hôtel, différents outils de mesure vous donnent de précieuses indications pour étudier ce qui fonctionne ou non, et ainsi vous permettre de définir ou renforcer votre stratégie.
Le RevPAR compte parmi les indicateurs les plus utilisés par les hôteliers. À partir du calcul du revenu par chambre disponible, il aide à évaluer les performances de votre hôtel et vous aiguille dans votre prise de décision stratégique.
Apprenez sans plus tarder à le calculer et à l’analyser, et découvrez en fin d’article des astuces pour augmenter les revenus de votre établissement !
Le RevPAR d’un hôtel : définition
Quelle est la signification de RevPAR ?
L’acronyme RevPAR signifie en anglais « Revenue Per Available Room », ce qui correspond au revenu par chambre disponible.
ℹ️ ️Une précision à ce sujet : on entend ici qu’une chambre est disponible à la location pour les clients, et non pas qu’elle est vacante sur la période considérée.
Le RevPAR est un indicateur de performance clé (KPI) dans le secteur hôtelier, car il offre une visibilité sur les performances commerciales et financières d’un établissement. Il indique le nombre de chambres vendues et le chiffre d’affaires qu’elles ont généré.
💡 Bien l’interpréter permet de soutenir votre stratégie, en comprenant comment améliorer l’occupation de vos chambres et maximiser les revenus qu’elles génèrent.
Différence avec l’ADR et le taux d’occupation
Le RevPAR s’obtient à partir d’autres données que sont le tarif moyen journalier par chambre et le taux d’occupation. Il est important de savoir les distinguer :
- Le tarif journalier moyen (ou ADR) : il s’agit du tarif moyen de vos chambres, c’est-à-dire du chiffre d’affaires moyen que vous obtenez par chambre vendue. Il se calcule en divisant le montant perçu pour l’ensemble de vos chambres louées pour une nuitée par le nombre de chambres vendues ;
▶ ︎ Exemple : si 50 chambres vendues pour une nuitée vous rapportent 5 500 €, alors votre ADR est de 110 €.
- Le taux d’occupation : il s’agit du pourcentage de chambres louées sur une nuit. Il se calcule en divisant le nombre de chambres occupées pour la nuitée par le nombre total de chambres.
▶ ︎ Exemple : si votre hôtel comprend 100 chambres et si vous en avez 50 de louées, alors votre taux d’occupation est de 50 %.
💡 Vous pouvez aussi calculer le taux d’occupation moyen sur différentes durées (semaine, mois, etc.), ce qui fera varier ce chiffre en fonction de la période considérée. Nous vous expliquons plus bas comment le calculer.
Pourquoi surveiller cet indicateur ?
Le RevPAR comporte de nombreux intérêts :
- il est très simple à calculer et à suivre ;
- il indique les revenus auxquels vous pouvez prétendre pour chaque chambre disponible ;
- il donne une idée précise de la performance de votre hôtel sur la période étudiée ;
- il permet de valider ou de réviser votre stratégie en ajustant les tarifs proposés pour vos services.
Somme toute, sa bonne utilisation contribue à une bonne gestion de vos revenus (ou revenue management).
Comment calculer le RevPAR d’un hôtel ?
Méthode de calcul n° 1
Pour calculer le RevPAR, vous pouvez d’abord multiplier le tarif journalier moyen par le taux d’occupation.
Formule RevPAR 1 :
|
▶︎ Exemple :
Reprenons l’exemple précédent :
- ADR = 110 €
- taux d’occupation = 50 %
- RevPAR = 55 €.
Méthode de calcul n° 2
L’autre méthode de calcul consiste à diviser le chiffre d’affaires global issu des chambres louées pour une nuitée par le nombre de chambres disponibles dans votre hôtel.
Formule RevPAR 2 :
CA total généré pour une nuitée / nombre total de chambres disponibles |
▶︎ Exemple :
Reprenons l’exemple précédent :
- revenu total généré pour une nuitée = 50 x 110 = 5 500 €
- nombre total de chambres disponibles dans votre hôtel = 100
- RevPAR = 55 €.
Calcul du RevPAR à l’année
Le RevPAR est le plus souvent calculé pour une année. La période de temps à étudier est importante pour donner à l’indicateur toute sa pertinence.
Si vous choisissez de suivre le RevPAR à l’année, vous devez tenir compte :
- du prix moyen de vente d’une chambre à l’année et du taux d’occupation moyen sur un an,
- ou du CA global généré par les chambres sur un an, et du total de chambres disponibles sur une année.
▶ ︎ Reprenons notre exemple d’hôtel comprenant 100 chambres.
- Calculez le nombre de chambres disponibles sur une année : 365 x 100 = 36 500 chambres disponibles.
- Estimez ensuite le taux d’occupation moyen en divisant le nombre de chambres louées sur une année (imaginons 25 000) par le total de chambres disponibles à l’année (36 500). Ainsi, vous obtenez un taux d’occupation moyen de 25 000/36 500 = 0,68 (ce qui équivaut à 68 %).
- Déterminez pour finir le revenu par chambre disponible : multipliez le taux d’occupation moyen que nous venons de calculer, par votre ADR annuel (admettons qu’il représente 105 €), ce qui représente un RevPAR annuel de 0,68 x 105 = 71,4 €.
Comment analyser le RevPAR ?
Pour mieux comprendre et interpréter le RevPAR, sachez qu’il est couramment employé pour mesurer l’état de santé :
- d’un établissement,
- d’un groupe d’hôtels,
- d’un marché,
- d’une zone géographique, etc.
Quelles sont les informations à en tirer ? Pour l’utiliser à bon escient, vous pouvez :
- suivre les performances d’un hôtel ou d’une chaîne dans le temps ;
- évaluer l’éventuelle différence entre vos revenus réels et vos revenus potentiels ;
- comparer vos données avec celles d’établissements du même segment de marché.
Lors de votre analyse, voici quelques bonnes pratiques :
- n’utilisez pas l’indicateur du RevPAR pour évaluer la rentabilité de votre hôtel, mais plutôt pour jauger ses performances commerciales ;
- appréhendez les chiffres en fonction de leur contexte : par exemple, si le RevPAR est naturellement élevé pour l’industrie hôtelière de luxe, cela ne signifie pas nécessairement que ces établissements sont de meilleurs générateurs de revenus que des hôtels de segments inférieurs avec un indicateur moins élevé ;
- veillez à considérer également vos autres sources de revenus que ceux issus des chambres (comme les spas, les petits déjeuners, les salles louées, etc.) et complétez votre analyse à l’aide d’autres indicateurs comme :
- l’ARPAR : qui affine le calcul du RevPAR en introduisant le coût moyen et le revenu moyen additionnel par chambre occupée ;
- le TrevPAR : le revenu total (toutes sources de revenus confondues) par chambre disponible ;
- la durée moyenne de séjour, etc.
4 astuces pour améliorer votre RevPAR
N° 1 : sondez les tendances du marché
Analysez finement l’offre et la demande sur le marché de l’hôtellerie afin de fixer vos prix de façon éclairée.
Gardez par exemple à l’esprit que les demandes sont en hausse :
- à certaines périodes de l’année très convoitées (vacances scolaires, saison estivale, etc.),
- ou autour d’événements populaires proches de votre hôtel (festival, fête nationale, etc.).
Cet ajustement aura un impact positif sur votre RevPAR.
N° 2 : soignez votre stratégie marketing
La promotion de votre hôtel est un aspect à ne pas négliger. À l’aide d’une stratégie marketing bien ficelée, vous favorisez la génération de trafic ainsi que les réservations en ligne sur votre site.
Voici des exemples d’actions à mettre en place :
- développer une stratégie de contenu à diffuser sur différents canaux (blog, newsletter, réseaux sociaux), afin d’accroître votre notoriété ;
- définir une politique de gestion des avis en ligne afin de surveiller et de répondre aux commentaires des internautes et ainsi soigner votre e-réputation ;
- mettre en place des outils de suivi et KPI marketing pour évaluer vos retombées et prévoir d’ajuster vos efforts marketing.
N° 3 : diversifiez vos offres
Jouer sur différentes offres de séjour vous permet de mieux maîtriser la durée moyenne des séjours.
Par exemple, en haute saison, vous pouvez tester des offres spéciales assorties d’une durée de séjour minimum et ainsi accepter uniquement les séjours d’une certaine durée.
À l’inverse, une durée maximale de séjour vous aiderait à promouvoir des prix avantageux pour un nombre plus restreint de nuitées.
À vous de trouver comment ajuster le curseur pour augmenter vos taux d’occupation.
N° 4 : variez les canaux de distribution
Alors que le recours à des canaux tels que les OTAs (Online Travel Agencies, comme Booking.com ou Expedia) peuvent rapidement contribuer à la hausse de votre taux d’occupation, il ne s’agit pas toujours du meilleur moyen d’augmenter votre RevPAR.
En effet, malgré leur rôle attractif auprès des voyageurs en raison des offres alléchantes qu’elles proposent, ne compter que sur les OTAs risquerait de faire baisser vos revenus, même si vos chambres sont louées.
C’est sur la valeur perçue de vos chambres que vous gagnerez à travailler, en communiquant par exemple sur tous les services complémentaires que vous offrez. Et pourquoi ne pas ensuite redonner toute sa place à leur promotion sur votre site internet ?
Pour cela, l’utilisation d’un outil de gestion hôtelière peut vous aider à optimiser la commercialisation et la distribution de vos chambres. Par exemple, la solution full web Asterio :
- intègre un channel manager pour maîtriser l’ensemble de vos canaux de distribution ;
- permet de développer vos réservations directes sur votre site web ;
- améliore votre RevPAR grâce à une gestion optimisée des réservations.
Vous savez désormais l’essentiel sur le RevPAR, comment lire et utiliser cet indicateur afin de mieux piloter votre établissement.
Et vous, utilisez-vous le RevPAR pour analyser vos performances ? Sur quels autres indicateurs vous appuyez-vous pour mieux définir votre stratégie ?
Diplômée de l'ISIT, grande école de management et de communication interculturels, Samantha a d'abord exercé son métier de "passeuse" de sens et de connaissances dans le monde de la traduction et à l'international. Comptant désormais plus de 5 ans d'expérience dans le marketing digital et la rédaction web SEO, elle se donne pour mission d'aider les entreprises BtoB engagées à faire rayonner leur cœur de métier. Avec son clavier pour allié et une bonne dose d'enthousiasme, elle leur propose du contenu impactant adressé à leur audience cible : articles de blog, sites internet, newsletters, e-books, pages de vente… Toujours curieuse, elle reste en veille sur les bonnes pratiques et les tendances SEO pour proposer aux clients un accompagnement éclairé et des stratégies pertinentes.
Un trait caractéristique ? Le goût de la punchline (humour soumis à la validation de ses collègues) !