Comment calculer les soldes intermédiaires de gestion ?
Le solde intermédiaire de gestion, aussi appelé SIG, fait partie des indicateurs financiers à suivre en comptabilité, pour une bonne gestion de votre entreprise.
Pour être plus précis, il n’y a pas un solde intermédiaire de gestion mais plusieurs soldes intermédiaires de gestion.
Quels sont-ils et comment calculer les SIG ? Tableaux et exemples dans cet article !
Quels sont les différents soldes intermédiaires de gestion ?
Les soldes intermédiaires de gestion sont les résultats de calculs réalisés à différents stades d’une analyse comptable, à partir du chiffre d’affaires.
Il y a 9 SIG :
- la marge commerciale (ou marge brute) pour les entreprises commerciales,
- la production de l’exercice pour les entreprises artisanales et industrielles,
- la valeur ajoutée,
- l’excédent brut d’exploitation,
- le résultat d’exploitation,
- le résultat financier,
- le résultat courant avant impôts,
- le résultat exceptionnel,
- le résultat net de l’exercice.
Ces indicateurs financiers structurent les états financiers, mais on les retrouve aussi dans les comptes de résultat en fin d’exercice, ou dans les business plans lors de la création d’une entreprise.
À quoi servent les soldes intermédiaires de gestion ?
Le découpage du résultat de l’entreprise en soldes intermédiaires de gestion permet :
- d’analyser sa structure financière à l’aide de plusieurs indicateurs de gestion notamment les éléments :
- relevant de la production, de l’activité normale de l’entreprise,
- liés à ses investissements et à ses financements,
- présentant un caractère exceptionnel ;
- d’analyser ses performances en détectant les produits et les charges qui ont le plus d’impact sur ses bénéfices ou ses déficits ;
- de mesurer sa rentabilité ;
- de comparer plusieurs exercices comptables dans le temps ;
- de comparer les SIG, en pourcentage du CA, à ceux d’autres entreprises du secteur ;
- de prendre des décisions et d’ajuster le pilotage de l’entreprise.
Les SIG contribuent également au calcul de sa capacité d’autofinancement (CAF), pour se développer, financer un nouveau projet et prouver sa santé financière aux actionnaires ou établissements bancaires.
Comment calculer les SIG ?
Voici un tableau récapitulant les calculs des soldes intermédiaires de gestion, dans l’ordre :
Tableau des SIG |
|
Les SIG |
Calcul SIG |
Marge commerciale |
= Ventes marchandises et services HT (CA) |
Production de l’exercice |
= Production vendue |
Valeur ajoutée (VA) |
= Production de l’exercice |
Excédent brut d’exploitation (EBE) |
= VA |
Résultat d’exploitation (REX) |
= EBE |
Résultat financier (RF) |
= Produits financiers |
Résultat courant avant impôts (RCAI) |
= Résultat d’exploitation |
Résultat exceptionnel |
= Produits exceptionnels |
Résultat net de l’exercice (RN) |
= RCAI |
Tableau des soldes intermédiaires de gestion : exemple
Vous pouvez reporter vos soldes intermédiaires de gestion sur Excel ou utiliser un logiciel de comptabilité :
Ventes marchandises et services HT |
450 000 |
|
Achats marchandises HT |
120 000 |
|
Marge commerciale |
450 000 - 120 000 |
330 000 |
Production produit annexe |
4 000 |
|
Sous-traitance |
14 000 |
|
VA |
330 000 + 4 000 - 14 000 |
320 000 |
Charges de personnel |
30 000 |
|
Impôts et taxes |
1 000 |
|
EBE |
320 000 - 30 000 - 1 000 |
289 000 |
Produits d’exploitation |
0 |
|
Charges d’exploitation |
2 000 |
|
Dotations aux amortissements |
3 000 |
|
REX |
289 000 - 2 000 - 3 000 |
284 000 |
Produits financiers |
0 |
|
Charges financières |
2 000 |
|
Résultat financier |
0 - 2 000 |
- 2 000 |
RCAI |
284 000 - 2 000 |
282 000 |
Produits exceptionnels |
1 500 |
|
Charges exceptionnelles |
500 |
|
Résultat exceptionnel |
1 500 - 500 |
1 000 |
Impôts sur les bénéfices |
40 000 |
|
Résultat net |
282 000 + 1 000 - 40 000 |
243 000 |
Comment interpréter les SIG ?
Ces indicateurs de gestion permettent d’apprécier la performance de l’entreprise,
- si elle est due à son activité normale ou plutôt à une activité exceptionnelle,
- si ses résultats positifs sont à relativiser suite à une levée de fonds ou à un ralentissement des investissements par exemple, ou le contraire.
Quelques pistes d’interprétations :
- la marge brute met en exergue la profitabilité de l’activité de l’entreprise, l’évolution de sa politique commerciale et ses capacités de négociation auprès des fournisseurs et des clients ;
- la production de l’exercice inclut la production immobilisée, ce qui peut gonfler le résultat net de l’exercice mais cacher une baisse des ventes ;
- la valeur ajoutée est le surplus de richesse créé par l’entreprise et démontre sa capacité à couvrir les salaires et les charges sociales ;
- l’excédent brut d’exploitation est tout aussi révélateur, c’est le flux de trésorerie restant après versement des rémunérations et paiement des dettes fiscales et sociales, sans tenir compte des politiques d’investissement, de financement ni des événements exceptionnels ;
- le résultat d’exploitation est la richesse dégagée à travers son activité, mais en tenant compte de sa politique d’investissement ;
- le résultat financier montre sa situation financière, si elle est en situation d’endettement notamment ;
- le résultat courant avant impôt mesure notamment l’impact de la politique financière menée sur le ou les derniers exercices ;
- le résultat exceptionnel reflète une situation d’exception qui ne rentre pas dans l’activité normale de l’entreprise, il est normalement ponctuel et doit être relativisé ;
- enfin le résultat net représente tout simplement le bénéfice ou le déficit de l’entreprise sur un exercice comptable. Il est fourni aux actionnaires pour déterminer la future politique de gestion et la possibilité de verser des dividendes, ou de faire des économies, entre autres.
Avec une décennie d’expériences éditoriales à son compteur, Nathalie Pouillard est passionnée par les mots et la transmission de savoirs. Diplômée de Sup de Pub INSEEC Paris en conception-rédaction et stratégie publicitaire, et spécialisée en conception-rédaction, elle a plusieurs casquettes, dont la rédaction, mais aussi la correction et révision de textes pour divers secteurs (édition, communication en agences, audiovisuel). Ses compétences en stratégie éditoriale, référencement naturel et webmarketing l'amènent également à travailler sur des projets SEO. Elle a notamment travaillé dans le secteur associatif (pour la presse) et pour une start-up de conseil aux entrepreneurs.
Réalisations : articles, brèves et infographies pour le magazine trimestriel [NDLR] en Occitanie. Articles web sur l’actualité des SaaS et de l’entrepreneuriat. Gestion de projets pour l’égalité de traitement des femmes dans les médias (Femmes & Médias) : Annuaire des expertes, Esprit Critik.
Certifications : Lecture-correction (EFLC), Certificat Voltaire (expert), Certificat Le Robert (expert)