Editeurs : comment réussir sa transition vers un modèle SaaS
La transition vers le modèle dit Software-as-a-Service semble être devenue une nécessité tant économique que stratégique. Pour un éditeur, le SaaS demeure en effet un moyen de s’assurer des revenus réguliers, tout en élaborant une nouvelle relation de confiance avec ses clients.
Le chemin vers ce modèle reste complexe et nécessite une préparation certaine
De l’avis de l’ensemble des professionnels de la chaîne logicielle, la grande majorité de la clientèle des éditeurs est en recherche de nouvelles relations. Davantage de suivi, des mises à jour régulières, une tarification adaptée sont autant de signaux envoyés à l’attention de celui qui assure le développement et la maintenance d’un produit et service logiciel.
Plus généralement, le marché du SaaS est actuellement en train de verser de manière quasi-générale en direction de ce modèle. Les analystes estiment ainsi que le segment devrait demeurer porteur, tout du moins jusqu’en 2025. Ces indications vont ainsi de pair avec des questionnements naturels provenant des éditeurs de logiciels, pour qui ce mouvement est extrêmement prégnant.
Le modèle SaaS est un des moyens les plus évidents d’assurer l’ensemble de ces attentes légitimes. A tel point que certains spécialistes jugent que la transition vers le Software-as-a-Service est devenu un passage obligatoire pour qui entend conquérir de nouvelles parts de marché. Les deux facteurs mis en avant le plus régulièrement s’avèrent être le besoin d’une meilleure disponibilité des outils ainsi qu’une plus grande résilience.
L’une des remontées principales émanant généralement des éditeurs est de savoir si les outils proposés devront ou non demeurer disponibles en 24/7 (toute la journée, sans discontinuer au fil de la semaine), si une aide quelconque pourra intervenir en cas de crise grave ou bien encore dans quelle mesure les données sont-elles ou non localisées sur le territoire français…
Se mettre en conformité, plus facile à dire qu’à faire
Enfin, outre la sécurité inhérente à ce type de modèle, la question de la conformité de ces nouvelles installations à la loi est une problématique à prendre à bras le corps. L’entrée en vigueur du RGPD (Règlement général sur la protection des données personnelles) le 25 mai 2018 a crée un véritable séisme pour les deux secteurs d’activités que sont les éditeurs et les hébergeurs de données.
Ils sont en effet devenus en quelque sorte responsables de la data dans la mesure où ils peuvent être tenus responsables en cas de dommage, suite à une compromission de données. Ces changements doivent encore être véritablement intégrés au sein des sociétés et autres organisations professionnelles. Les autorités de protection sont certes plutôt bienveillantes à l’égard de ceux qui sont montés dans le train du changement mais n’hésiteront pas à agir en cas d’inaction flagrante quant à la mise en conformité.
Article rédigé par Olivier Robillart, rédacteur en chef TECH IN France, association porte-parole de la filière numérique en France. De la startup à la multinationale, TECH IN France réunit environ 400 entreprises membres, éditeurs de logiciels et sociétés de services dans le domaine du numérique.
Article partenaire. Les contributeurs experts sont des auteurs indépendants de la rédaction d’appvizer. Leurs propos et positions leurs sont personnels.
Olivier Robillart est rédacteur en chef chez TECH IN France. Cette association, porte-parole de la filière numérique en France, réunit 400 entreprises membres, éditeurs de logiciels et sociétés de services, de la startup à la multinationale.