10 étapes pour réaliser un plan de sauvegarde informatique, et mettre vos précieuses données à l’abri
D’après le Baromètre CESIN de la cybersécurité, plus d’une entreprise française sur deux a été victime d’au moins une cyberattaque en 2021. Et les actualités ne laissent guère présager une inversion de la tendance.
Par conséquent, les organisations sont plus que jamais tenues de protéger leurs données, en particulier celles qui revêtent une haute valeur ajoutée.
Dans cet objectif, il est conseillé d’envisager un plan de sauvegarde informatique. S’il ne préserve pas des hackers, il a le mérite d’œuvrer pour une restauration rapide des informations en cas de problème, et donc d’éviter une interruption trop longue de l’activité… préjudiciable pour les finances.
Toutefois, il ne s’agit pas d’une démarche à prendre à la légère. Nombre d’enjeux de sécurité et économiques en découlent.
Comme on est sympa chez Appvizer, on vous facilite la tâche en vous dévoilant comment faire un plan de sauvegarde informatique efficace en 10 étapes.
Revenons sur les bases du plan de sauvegarde informatique
C’est quoi au juste un plan de sauvegarde informatique ?
Le plan de sauvegarde informatique, également appelé plan de sauvegarde de données, définit la stratégie adoptée par l’entreprise pour dupliquer et sécuriser toutes les data contenues dans son système informatique.
Il décrit également le processus de restauration à respecter. C’est d’ailleurs pourquoi le plan de sauvegarde informatique va de pair avec :
- le plan de reprise d’activité,
- le plan de continuité d’activité.
☝️ Contrairement à ce qu’on pourrait croire, toute organisation, qu’importe sa taille, a besoin d’une procédure de backup. En effet, la perte d’information s’avère souvent très néfaste, même pour les entités les plus modestes. Évidemment, la politique mise en place et les outils utilisés doivent s’adapter.
Quels sont les 3 types de sauvegardes ?
À ce jour, il existe 3 types de sauvegardes :
- la sauvegarde complète, qui, comme son nom l'indique, enregistre et toutes les données présentes sur un système ;
- la sauvegarde incrémentielle, qui permet d'économiser de l'espace en sauvegardant uniquement les fichiers et les données qui ont été modifiés après la dernière sauvegarde, ce qui permet d'éviter les doublons ;
- la sauvegarde différentielle, qui fonctionne sur le même principe que la sauvegarde incrémentielle, à ceci près qu'elle ne copie pas uniquement les fichiers modifiés, mais tous ceux ajoutés ET modifiés.
Chacune d'entre elle offre des avantages... et des désavantages. 🤔
Par exemple, la sauvegarde incrémentielle est plus rapide, mais la récupération est plus complexe, tandis que la complète est plus gourmande en ressources, tout en étant la plus sécuritaire.
La méthode de stockage dépend ensuite du support sélectionné.
Et qu'en est-il du rôle de la sauvegarde ?
Comme vous l'aurez compris, son rôle principal est de préserver les données stratégiques en cas de perte ou de dommage matériel ou logiciel.
Qu'il s'agisse d'un accident, d'un vol de données ou d'une attaque, la sauvegarde vous garantit que vous pourrez restaurer toutes les informations sauvegardées, comme si elles n'avaient jamais disparu !
Quel est le support de sauvegarde le plus fiable ?
Sachez qu'il existe différentes méthodes de sauvegardes, comme le cloud par exemple avec les sauvegardes en ligne, mais la plus fiable est indéniablement le disque dur.
👉 À la fois la plus simple et la plus économique, elle permet d'effectuer des sauvegardes sur un port externe qu'on en peut comprenette par une cyber-attaque.
Pourquoi le plan de sauvegarde informatique est-il important ?
Grâce à la sauvegarde, vous disposez d’une copie pour restauration en cas d’incident entraînant une perte de données (attaque informatique, sinistre, catastrophe naturelle, erreur humaine, etc.),
Un indispensable, donc, pour les entreprises qui souhaitent exercer en totale sécurité. Une solide stratégie de backup réduit au maximum le temps d’arrêt, et par là même :
- limite les pertes financières découlant de la disparition des informations ;
- vous prémunit du mieux possible de l’impact négatif qu’un tel événement a sur l’image de l’organisation.
Dans ce cadre, le plan de sauvegarde décrit la bonne marche à suivre. Il centralise l’ensemble des indications à connaître afin d’assurer le bon déroulé des opérations :
- Qui est chargé de telle ou telle action ?
- À quels fournisseurs de service faites-vous appel ?
- Quels sont les emplacements et la fréquence de la sauvegarde ?
- Quels indicateurs de performance convient-il de suivre ? Etc.
Voyons maintenant les différentes étapes à suivre pour réaliser un plan de sauvegarde informatique efficace.
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Télécharger le Livre BlancComment réaliser un plan de sauvegarde automatique en 10 étapes
Étape 1 : Réalisez un état des lieux de l’existant
Dans la plupart des organisations, il est très probable que les responsables du projet ne partent pas de zéro. Vraisemblablement, le service informatique accomplit déjà des sauvegardes régulières.
Commencez donc par rassembler l’ensemble des documents associés et examinez la procédure actuellement déployée.
Observez également l’historique des problèmes rencontrés de sorte à comprendre comment l’entreprise les a gérés. Il s’agit d’un bon point de départ pour identifier vos forces, vos faiblesses, puis procéder à un travail d’optimisation du processus.
💡 À savoir : certaines sociétés choisissent de faire appel à un prestataire externe afin de réaliser un audit de sauvegarde informatique, à l’issue duquel elles se verront proposer des préconisations.
Étape 2 : Décidez qui supervise quoi
Autre prérequis à l’élaboration d’un plan de sauvegarde informatique : savoir précisément qui fait les procédures du plan de sauvegarde informatique, quels sont les acteurs de l’entreprise impliqués.
Dans tous les cas, pour en établir le périmètre, la stratégie doit prendre en compte les avis et retours d’expérience de divers collaborateurs, comme les responsables des technologies et applications ou les administrateurs des données.
Par ailleurs, on vous conseille de travailler de concert avec la Direction et d’obtenir son appui quant au déploiement de cette nouvelle politique de backup.
Étape 3 : Identifiez les données prioritaires
En fonction de vos possibilités de sauvegarde (et de l’argent que vous êtes prêt à injecter), priorisez les informations à sauvegarder.
Pour ce faire, identifiez celles dont la perte impacterait le plus négativement votre business. Ces données clés sont également celles à restaurer en premier en cas de problème.
Cependant, dans la mesure du possible, mieux vaut sauvegarder l’ensemble de vos informations, car toutes sont susceptibles de revêtir de forts enjeux. Et on ne sait jamais à l’avance lesquelles deviendront la cible privilégiée des pirates informatiques…
💡 À savoir : un tel travail nécessite une visibilité optimale sur toutes vos data, d’où l’intérêt d’établir au préalable une solide stratégie de gouvernance des données.
Étape 4 : Définissez les méthodes de sauvegarde utilisées
Pour rappel, quels sont les différents types de sauvegarde ?
On retient d’ordinaire les trois modes opératoires suivants :
- la sauvegarde complète, qui consiste à réaliser une copie totale des données ;
- la sauvegarde incrémentale, concernant uniquement les informations modifiées depuis la dernière sauvegarde incrémentale ;
- la sauvegarde différentielle, prenant cette fois-ci en compte les données modifiées depuis la sauvegarde complète précédente.
Chacune présente ses propres avantages et inconvénients.
Cependant, nombre d’organisations optent pour une sauvegarde complète de manière ponctuelle (le procédé est lourd !), et recourent aux autres méthodes plus régulièrement.
💡Pour aller plus loin, découvrez dans notre article dédié comment choisir entre incrémentiel et différentiel.
Étape 5 : Déterminez la fréquence des backups
Déterminez ensuite la fréquence de sauvegarde de vos données, selon votre RPO (Recovery Point Objective). Cet acronyme caractérise le volume d’informations non copiées que vous êtes prêt à perdre si incident.
Évidemment, plus votre RPO est court, plus le prix de votre solution de sauvegarde grimpe.
💡 À savoir : la CNIL recommande de réaliser des sauvegardes incrémentales quotidiennes et des sauvegardes complètes à intervalles réguliers, toutes les semaines par exemple.
Étape 6 : Choisissez les emplacements des sauvegardes
Une des règles les plus couramment utilisées est celle du 3-2-1.
Elle consiste à disposer :
- d’au moins 3 copies de vos données,
- à 2 emplacements différents,
- dont 1 hors site.
Par exemple, prévoyez d’effectuer vos sauvegardes :
- sur un support local, comme un NAS ou encore un disque dur,
- dans un datacenter externe, à l’aide d’une solution cloud spécialisée. Ainsi, vous évitez que vos informations ne partent en fumée si vous êtes victime, dans vos propres locaux, d’un sinistre affectant vos serveurs et votre matériel (incendie, inondation, etc.).
💡 À savoir : l’automatisation permet de gagner en efficacité sur le processus et d’éviter les oublis qui se révèleraient néfastes. La programmation des backups s’opère via des logiciels dédiés.
Étape 7 : Testez la procédure de sauvegarde
Testez toujours la procédure de sauvegarde établie de manière à vérifier que tout fonctionne correctement.
Pour cela, utilisez des systèmes de simulation puis observez comment réagirait votre SI en cas de problème réel (temps nécessaire à la remise en marche de votre activité par exemple). Ainsi, vous détectez les anomalies potentielles en vue d’appliquer les mesures correctives nécessaires.
☝️On vous recommande de procéder à ces tests le plus régulièrement possible, en vous appuyant, pourquoi pas, sur un calendrier.
Étape 8 : Sélectionnez les bons fournisseurs de service
On l’a vu, difficile de faire l’impasse sur le backup cloud quand il s’agit d’assurer une protection optimale de vos données. Mais encore faut-il choisir les bons fournisseurs !
Prenez le temps de comparer les différentes offres, en vous appuyant sur divers critères tels que :
- les modes opératoires de sauvegarde proposés,
- le niveau de service en matière de récupération des informations (rapidité, assistance, etc.),
- les coûts globaux,
- le périmètre de la couverture proposée (multicloud par exemple),
- la prise en compte des règlementations en vigueur, à l’image du RGPD,
- les certifications du fournisseur, etc.
🛠️ Citons par exemple Cohesity Data Cloud, plateforme de gestion et de sécurisation des données pour les environnements hybrides et multicloud. Fonctionnant en mode SaaS ou on-premise, elle allie à la fois performance et innovation. Mais aussi simplicité d’utilisation, car toutes vos informations sont gérées depuis une seule solution qui automatise au maximum vos processus. Vous restaurez aussi vos VM et vos data instantanément, à l’échelle, à tout moment et en tout lieu. De plus, l’état de santé de vos snapshots est évalué pour garantir une récupération propre, sans risque de logiciel malveillant.
Étape 9 : Formalisez le plan de sauvegarde à l’aide d’un document
Il est temps de formaliser tout ça à l’aide d’un document, une sorte de charte, afin que tous les collaborateurs disposent du même niveau d’information.
Il reprendra alors les éléments suivants :
- les objectifs attendus par l’organisation ;
- le périmètre du plan de sauvegarde, mentionnant notamment les membres de l’équipe impliqués ;
- la politique de backup : règles générales, données concernées, emplacements, etc. ;
- le processus précis mis en place, c’est-à-dire qui fait quoi et à quel moment ;
- la procédure de restauration des données ;
- les divers tests attendus.
Étape 10 : Challengez votre plan de sauvegarde
Enfin, pensez à réévaluer fréquemment votre plan de sauvegarde. Ainsi, vous vous assurez de son alignement sur la réalité ainsi que sur les objectifs de l’entreprise.
N’hésitez pas à le modifier, à l’améliorer, car les risques auxquels vous êtes exposés évoluent constamment.
💡 À savoir : appuyez-vous sur vos indicateurs de performance définis préalablement.
Que retenir du plan de sauvegarde informatique ?
Qu’importe la taille de votre organisation, un plan de sauvegarde informatique s’impose. Grâce à lui, vous connaissez exactement la marche à suivre pour sécuriser puis récupérer vos données.
Il convient donc de définir une stratégie de backup précise, puis de la formaliser par écrit, afin que tous les acteurs impliqués s’approprient le processus.
Mais comme toujours lorsqu’il s’agit de cybersécurité, restez agile !
Dans un monde en constante mutation, vous êtes régulièrement confronté à de nouveaux enjeux (évolution de la réglementation, perfectionnement des attaques informatiques, etc.). Testez, éprouvez… et adaptez toujours votre plan de sauvegarde informatique à vos besoins réels.
Actuellement Editorial Manager, Jennifer Montérémal a rejoint la team Appvizer en 2019. Depuis, elle met au service de l’entreprise son expertise en rédaction web, en copywriting ainsi qu’en optimisation SEO, avec en ligne de mire la satisfaction de ses lecteurs 😀 !
Médiéviste de formation, Jennifer a quelque peu délaissé les châteaux forts et autres manuscrits pour se découvrir une passion pour le marketing de contenu. Elle a retiré de ses études les compétences attendues d’une bonne copywriter : compréhension et analyse du sujet, restitution de l’information, avec une vraie maîtrise de la plume (sans systématiquement recourir à une certaine IA 🤫).
Une anecdote sur Jennifer ? Elle s’est distinguée chez Appvizer par ses aptitudes en karaoké et sa connaissance sans limites des nanars musicaux 🎤.